Les accords commerciaux en Océanie

La coopération dans le Pacifique a connu une impulsion avec l’adoption du Plan Pacifique en 2005. Il comprend des objectifs généraux de croissance économique, de développement durable, de bonne gouvernance et de sécurité des pays du Pacifique.

L’intégration régionale en Océanie est également encouragée par l’Union européenne via les accords de partenariat économique (APE). Ceux-ci favorisent le libre-échange entre l’Union européenne et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et accompagnent, depuis 2002, l’intégration régionale dans le Pacifique par l’introduction d’une négociation de groupe avec la Commission européenne.

Mais pour de nombreuses raisons, les négociations APE ont occasionné une désillusion. En effet, les échanges avec l’Union européenne sont relativement faibles et cinq pays de la zone bénéficient déjà des conditions avantageuses des accords de Lomé 6 via leur statut de “Pays les moins avancés” (PMA). Ainsi, les Petits États insulaires (PEI) du Pacifique appréhendent les effets indirects des APE sur leurs relations commerciales avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

L’étude d’une union régionale entre pays du Pacifique Sud remonte à la création du Forum des Îles du Pacifique, dès 1971, mais c’est en 1999 que les dirigeants des pays membres approuvent l’élaboration d’un projet d’accord. L’objectif est de conceptualiser une future zone de libre-échange océanienne tout en intégrant les économies aux flux mondiaux.

Avec une ouverture économique tardive sur le monde, les États et territoires de la région sont souvent restés isolés et tributaires des anciennes puissances coloniales. Les accords PICTA et PACER découlent de cette volonté de moderniser les économies insulaires tout en se rapprochant des marchés internationaux.