Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)

En juillet 2008, le site naturel des lagons et récifs de Nouvelle-Calédonie a été distingué par le comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO réuni à Québec (Canada). Depuis lors, les lagons calédoniens sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Le récif néo-calédonien représente la seconde plus grande barrière au monde après celle de l’Australie. 15 000 km2 répartis en six sites sont aujourd’hui labellisés au Patrimoine mondial de l’humanité. La biodiversité marine de l’archipel est exceptionnelle avec 9372 espèces identifiées.

Les récifs coralliens de Nouvelle-Calédonie ont été reconnus par la communauté scientifique internationale comme possédant des caractères d’une valeur universelle exceptionnelle, à savoir :

  • le deuxième plus vaste ensemble récifal au monde et la présence de l’une des rares «doubles barrières récifales » ;
  • une très grande diversité de formations coralliennes ;
  • l’existence de sites de nidification majeurs pour les tortues marines et pour la tortue «verte» ;
  • l’existence de zones de reproduction pour des espèces emblématiques et/ou menacées (dugongs, baleines à bosse, oiseaux marins) ;
  • La présence de nombreux mollusques endémiques, d’habitats marins critiques (mangrove, herbier),
  • un grand nombre d’espèces de faune et de flore marines.

 

Le maintien du label par l’UNESCO impose de satisfaire à certaines conditions. La plus importante vise à élaborer des plans de gestion des sites classés en impliquant les collectivités locales et les populations afin que tous les acteurs (politiques et populations) ainsi que les opérateurs touristiques et économiques s’approprient cette précieuse biodiversité à travers des comités de gestion participative.

 

L'UNESCO

L’Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (en anglais United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization) ou UNESCO, a été fondée le 16 Novembre 1945 avec pour objectif de contribuer à la paix et la sécurité dans le monde à travers l'éducation, la science, la culture et la communication. En favorisant la collaboration internationale par l'éducation, la science et la culture afin d'assurer le respect universel de la justice, la primauté du droit et droits de l'homme ainsi que des libertés fondamentales proclamés dans la Charte des Nations Unies, l'UNESCO poursuit ses objectifs à travers cinq grands programmes :

  • L’éducation
  • Les sciences naturelles
  • Les sciences humaines et sociales
  • La culture
  • La communication et l’information

L’UNESCO compte aujourd’hui 195 États membres et neuf membres associés.

Actions dans le Pacifique

L’UNESCO participe dans le Pacifique par le biais de diverses actions dont notamment le financement de projets, par exemple le programme OANA, (Organization of Asia-Pacific News Agencies, l’Organisation des agences de presse en Asie et dans le Pacifique) qui est une association d'agences de presse et d'information promue par l'UNESCO en 1961 afin d’assurer un échange libre et direct de l'information entre les États membres de la région Asie-Pacifique.

Mais au-delà de ces financements, l’UNESCO s’implique dans la région par la mise en place d’ateliers centrés essentiellement sur les problématiques de la région Asie-Pacifique. L’atelier du patrimoine mondial des pays du Pacifique de 2009 a ainsi fait suite à celui qui s'est tenu en Australie en 2008 et a réuni pratiquement tous les États et Territoires du Pacifique. A cette occasion, chaque État de la région Pacifique est intervenu afin de présenter les progrès réalisés dans la mise en place de la Convention du patrimoine mondial et s’exprimer sur les besoins et les défis auxquels doivent faire face leur pays. A l'issue de cet atelier a été élaboré un « plan d’action pour le patrimoine mondial du Pacifique » fixant les principales actions à entreprendre pour renforcer la mise en place de la Convention du patrimoine mondial dans le Pacifique, réveiller les consciences ainsi que pour soutenir la conservation du patrimoine culturel et naturel du Pacifique tout en prenant en compte les traditions et les aspirations de son peuple.

Du 5 au 9 septembre 2011 à Apia (Samoa), un atelier sur le patrimoine mondial de la région Pacifique a réuni environ 70 représentants nationaux et experts dans les domaines de la préservation du patrimoine culturel et naturel, issus des 16 États du Pacifique. Le Comité du patrimoine mondial a réitéré cette expérience plusieurs fois entre 2010 et 2012 puisque les États d'Asie et du Pacifique ont été invités par le Comité du patrimoine mondial à conduire le deuxième cycle de soumission des rapports périodiques, afin de fournir au Comité les informations nécessaires et mises à jour sur l’état actuel des biens du patrimoine mondial dans la région.

Un futur programme sur l'éducation s’est tenu à Nagoya au Japon les 10 et 12 Novembre 2014 en faisant en sorte que les objectifs de l'agenda mondial du développement post-2015 qui seront adoptés par le Sommet des Nations Unies en Septembre 2015 soient entièrement alignés sur l'ordre du jour de l'éducation qui sera adopté lors du Forum mondial sur l'éducation à Incheon (République de Corée) le 19 au 22 mai 2015.

La Nouvelle-Calédonie et l’UNESCO

La Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel est un texte élaboré à la suite de la Conférence générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, réunie à Paris du 17 octobre au 21 novembre 1972. La Convention fixe également le rôle que doivent jouer les États parties ayant signé le document dans la protection et la conservation de leurs différents sites du patrimoine mondial qui se trouvent sur leur territoire, mais aussi dans la protection de leur patrimoine national. Ce document définit ainsi les sites naturels ou culturels que l’on peut regrouper dans la « Liste du Patrimoine mondial » en tant qu’ils sont considérés comme des sites dont la préservation est essentielle pour le patrimoine commun de l’humanité.

La Nouvelle-Calédonie, contrairement aux autres îles du Pacifique, n’appartient pas à la zone Asie-Pacifique du fait de son statut de PTOM ce qui a pour conséquence de l’intégrer avec la France dans la région Europe-Amérique du Nord. Cette liste, ainsi établie par le comité du patrimoine mondial de l’organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) contient 39 sites français, dont un en Nouvelle-Calédonie : son lagon et son écosystème associé (décomposé en 6 zones marines). Il s’agit d’une première pour un territoire français d’Outre-mer et du 33e site français à figurer sur la liste, mais seulement le deuxième site naturel, après le Golf de Porto en Corse.

Pour plus d'informations : http://fr.unesco.org/