Préparer le nouveau partenariat avec l'Europe

31 juillet 2017

Information

Le dialogue, animé par le président du gouvernement Philippe Germain, a eu lieu au siège de la CPS, à Nouméa.

Le dialogue, animé par le président du gouvernement Philippe Germain, a eu lieu au siège de la CPS, à Nouméa.

En marge de la 10e Conférence de la Communauté du Pacifique, un dialogue entre l’Union européenne (UE) et les hauts représentants océaniens s’est tenu le 28 juillet. Objectif ? Échanger sur le renouvellement du partenariat entre l’UE et la région du Pacifique.

Cette rencontre de haut niveau, qui a été organisée à la demande de la Nouvelle-Calédonie, a réuni les chefs d’État, de gouvernement et les ministres océaniens, mais aussi la ministre des Outre-mer, Annick Girardin. La Commission européenne était représentée par Pascal Lamy qui a été désigné comme "facilitateur" des échanges sur "l’après Cotonou", du nom de l’accord qui lie l’UE et 79 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Signé en 2000 au Bénin, il comprend plusieurs volets – dialogue politique, coopération, aide au développement – et doit expirer en 2020.

Politiques communes

« Ce dialogue a été l’occasion de présenter nos attentes quant à l’avenir de ce partenariat, a déclaré le président du gouvernement Philippe Germain. Nous souhaitons que les pays et territoires du Pacifique soient mieux pris en compte par l’Union européenne. Nous aimerions pouvoir développer des politiques communes entre pays de la région en matière de gestion des océans, d’adaptation climatique, de développement agricole, de tourisme, de santé, d’éducation… En somme, sur tous les grands sujets qui constituent des problématiques régionales ». Autre demande exprimée : l’évolution du statut des pays et territoires d’Outre-mer du Pacifique – Polynésie française, Wallis-et-Futuna et Nouvelle-Calédonie – pour qu’ils puissent accéder à des fonds européens supplémentaires.

Déclinaisons régionales

« L’accord de Cotonou a presque vingt ans et des enjeux spécifiques à la région, comme le changement climatique, sont plus présents aujourd’hui ce qui justifie des changements et des ajustements », a confirmé Pascal Lamy. Sur le fond, le haut fonctionnaire a esquissé des propositions : « le nouvel accord pourrait avoir un chapeau commun à tous les pays ACP et pourrait ensuite être décliné de manière régionale en fonction d’enjeux différenciés ». Sur la forme, autrement dit la mise en œuvre technique de ces changements, les consultations sont encore en cours. La renégociation de l’accord de Cotonou devrait débuter à la mi-2018, mais les échanges effectués en amont vont permettre de la préparer au mieux avec la Commission européenne.