La Calédonie au Sommet de l’observation terrestre
15 novembre 2019
Une délégation calédonienne était présente, début novembre, aux côtés de la délégation française, à la rencontre annuelle du Groupe intergouvernemental pour l’observation de la Terre. Baptisé GEO Week, l’événement, qui avait lieu cette année à Canberra en Australie, a rassemblé près de 1 500 participants.
Forte de 108 États membres dont la France, de 130 organisations internationales et de nombreux représentants du secteur privé, le Groupe pour l’observation de la Terre (GEO) œuvre pour faciliter l’accès et l’échange au niveau mondial des données géophysiques. Au cœur de ses travaux, les mesures de notre planète – collectées par des satellites, avions, navires et observatoires – et de son évolution. Le Sommet annuel de l’organisation, qui s’est tenu du 4 au 9 novembre, avait pour thème « L'intégration des données d'observation de la Terre dans les économies numériques », l’objectif étant d’améliorer l'utilisation de ces précieuses informations à des fins socio-économiques. Organisatrice de l’édition 2019, l’Australie a souhaité inviter des États et territoires insulaires du Pacifique parmi lesquels la Nouvelle-Calédonie, associée à la délégation française.
Expertise calédonienne
Menée par le délégué basé en Australie, Yves Lafoy, la délégation calédonienne était composée de représentants de la direction des Technologies et des services de l’information (DTSI) du gouvernement, de la société Bluecham et de la start-up Insight, toutes deux spécialisées en traitement de données satellitaires et en géo-solutions. Le petit groupe a pu participer aux séquences clés de la GEO Week. « Une coopération plus stratégique entre le Pacifique et la communauté GEO est nécessaire, a ainsi indiqué Yves Lafoy, en présence des représentants des pays et territoires de la région. La Nouvelle-Calédonie, avec son expertise en observation de la Terre dans les secteurs public et privé, constitue un véritable partenaire ». La présence calédonienne a permis de valoriser ses capacités scientifiques et techniques dans ce secteur pointu au travers du savoir-faire de ses acteurs publics et privés et d’apporter son soutien au projet australien de plateforme d’observation dédiée au Pacifique (lire l’encadré). La Nouvelle-Calédonie, déjà impliquée dans l’initiative australienne de centre de traitement et de fusion des données de sécurité pour la région Pacifique (Pacific Fusion Center), a vu dans cet événement l’occasion de renforcer son intégration régionale.
L’Australie souhaite développer une plateforme d’observation de la Terre dédiée à la région. Un projet qui fait écho au futur Observatoire spatial du climat (SCO), annoncé par le président de la République Emmanuel Macron lors du « One Planet Summit », et dont il pourrait constituer le volet océanien. Cet outil permettrait aux États et territoires du Pacifique d’accéder à des données traitées à des fins d’aide à la décision en matière climatique et environnementale. Un enjeu crucial pour la région et ses populations. La GEO Week s’est d’ailleurs conclue par l’adoption de la déclaration de Talanoa, signée le 5 novembre par les membres du groupe, qui entérine la création de cette plateforme.