Bientôt des étudiants calédoniens au Vanuatu

07 décembre 2017

Information

Le Premier ministre Charlot Salwai et la membre du gouvernement Hélène Iékawé.

Le Premier ministre Charlot Salwai et la membre du gouvernement Hélène Iékawé.

La membre du gouvernement en charge de l’enseignement, Hélène Iékawé, s’est rendue au Vanuatu lundi 27 novembre. Elle y représentait le président Philippe Germain à l’occasion de l'inauguration d'un bâtiment dédié aux formations supérieures bilingues et du lancement d'une licence en tourisme et gestion hôtelière.

Partenaires historiques, la France, la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu sont liés par une convention de coopération régionale qui porte principalement sur les domaines de l’éducation et de la formation. La création d’une université nationale du Vanuatu dotée de cycles d'enseignement supérieur bilingue en est l’un des projets phare. Cet établissement permettra en effet de renforcer la position du français comme langue d’enseignement, mais aussi d’ouvrir des perspectives d’échanges entre étudiants et enseignants calédoniens et vanuatais.

Vers une université bilingue au Vanuatu

La construction d’un premier bâtiment consacré aux cycles de formation d'enseignement supérieur avait été lancée en avril 2016, en présence de Philippe Germain. Désormais achevée, cette structure située sur le campus de l'Agence universitaire de la francophonie, a été inaugurée officiellement lundi 27 novembre.

Une dizaine de ministres du Vanuatu, dont le Premier ministre Charlot Salwai et celui en charge de l'éducation et de la formation Jean-Pierre Nirua, l’ambassadeur de France au Vanuatu Gilles Favret, la membre du gouvernement Hélène Iékawé, le directeur de l’université de la Nouvelle-Calédonie (UNC) Gaël Lagadec et le directeur de la branche tourisme et hôtellerie de l'université de Toulouse Jean Jaurès (ISTHIA) ont participé à cette cérémonie importante préfigurant la future université nationale du Vanuatu.

Une licence accessible aux Calédoniens

Une nouvelle licence bilingue en tourisme et gestion hôtelière a également été lancée à cette occasion (cours dispensés en anglais et en français). Élaborée par le ministère de l'éducation du Vanuatu, en partenariat avec l'UNC, le vice-rectorat et la direction générale de l'enseignement de la Nouvelle-Calédonie, et les universités de Toulouse, de Wellington (Nouvelle-Zélande) et de Taylor (Malaisie), ce diplôme vient renforcer l'offre universitaire francophone et bilingue du Vanuatu. Il offre ainsi une nouvelle voie aux étudiants francophones, et notamment aux Calédoniens. En effet, ce cursus n’a pas d’équivalent en Calédonie, à l’instar du Master en aménagement et développement des territoires Océaniens, ouvert en janvier 2017 au Vanuatu.

La cérémonie a réuni à Port-Vila les partenaires du Vanuatu venus de France, de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande et de Malaisie.

La cérémonie a réuni à Port-Vila les partenaires du Vanuatu venus de France, de Nouvelle-Calédonie, de Nouvelle-Zélande et de Malaisie.

La Calédonie contribue au financement de la future université nationale du Vanuatu

Lors de sa séance du 6 décembre, le gouvernement a déposé une demande de financement partiel de la future université nationale du Vanuatu auprès de l’Agence française de développement (AFD). Il concerne la première tranche des travaux (139,4 millions de francs) pour la construction de locaux dédiés aux filières bilingues, qui serviront par la suite à l’enseignement supérieur national (salles de classe, cafétéria, etc.).

Le maître d’ouvrage de ce projet sera le ministère de l’Éducation du Vanuatu, au bénéfice duquel ce projet sera réalisé. La direction des Achats, du patrimoine et des moyens (DAPM) du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie apportera également une assistance à la maîtrise d’ouvrage.

Le financement du projet sera assuré à :

  • 60 % par le fonds Ficol (facilité de financement des collectivités territoriales françaises) de l’Agence française de développement (AFD) qui est ouvert depuis 2016 aux collectivités françaises d’outre-mer pour renforcer leur intégration régionale. C’est dans ce cadre que le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a obtenu une subvention de 83,5 millions de francs pour contribuer au financement du projet ;
  • 27 % par le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie (38 millions de francs), sur fonds propres et par le biais d’une convention de coopération entre les deux territoires ;
  • 13 % par le gouvernement du Vanuatu (17,9 millions de francs) répartis entre un apport d’environ 6 millions de francs et le terrain destiné à la construction, valorisé à 12 millions de francs.