Les services publics du Pacifique charmés par la Calédonie
08 juin 2018
La 15e édition de la Conférence des dirigeants des services publics du Pacifique s’est refermée jeudi 7 juin sur d’émouvants échanges coutumiers, de nombreuses remises de cadeau et un bilan très satisfaisant pour la Nouvelle-Calédonie qui organisait l’événement pour la première fois.
Du 4 au 7 juin, 26 participants issus de quinze pays de la région étaient réunis en Nouvelle-Calédonie à l’occasion de la 15e Conférence des dirigeants des services publics du Pacifique, sur le thème « un gouvernement ouvert et transparent ».
Organisée sous l’autorité du secrétaire général Alain Marc, cette conférence est un rendez-vous annuel qui regroupe des responsables des administrations des États de la région en leur permettant de confronter leurs expériences.
Cette année, la Nouvelle-Calédonie y participait pour la deuxième reprise et avait aussi la responsabilité d’en assumer l’organisation sur son sol pour la toute première fois. Un galop d’essai réussi, à en juger par les chaleureux remerciements prononcés par les participants lors de la séance de clôture, jeudi 7 juin, à la CPS.
« Les membres ont apprécié les différents sites officiels dans lesquels la conférence a pris place », peut-on lire dans le communiqué commun diffusé à l’issue du séminaire. « Ils expriment leur profonde gratitude (…) et remercient les services publics et la population de Nouvelle-Calédonie pour leur accueil chaleureux et leur hospitalité. »
« Tout au long de cette semaine, nous avons échangé sur nos pratiques dans un souci commun d’améliorer nos performances en matière de services rendus aux citoyens, a souligné Alain Marc. Nous vivons dans un monde ouvert, où nous avons tout intérêt à échanger pour nous inspirer des expériences des autres, notamment au sujet de l’administration qui est le résultat d’un système politique, mais aussi d’une historie et d’une culture : française en Nouvelle-Calédonie et anglo-saxonne pour la plupart de nos voisins. Cette conférence nous a aussi permis de nous rendre compte que des États de la région sont en avance sur nous dans certains domaines. »
Ainsi, le groupe de travail impulsé dernièrement par le secrétaire général du gouvernement en vue de doter la fonction publique de la Nouvelle-Calédonie d’une charte des droits et des devoirs de ses agents a trouvé écho depuis longtemps déjà auprès de l’Australie et de Tonga. Le représentant des Îles Salomon a, quant à lui, été séduit par le dispositif Case numérique.
Pour leur prochaine réunion, en 2019, les participants ont proposé de s’intéresser à « l’apport des dirigeants au bien public ». Un thème qui permettra notamment d’aborder les sujets de l’inclusion, des modèles de réussite, du genre, du handicap, des violences domestiques et professionnelles ou encore du harcèlement au travail.
Le pays d’accueil de la 16e conférence sera connu dans les prochains mois.
Vanuatu
« Les liens entre le Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie n’ont fait que se renforcer ces dernières années. Ce rapprochement est enrichissant pour nous car le Vanuatu a hérité d’une administration publique plus proche du système britannique que du système français. »
Samoa
« Cette conférence nous a apporté des enseignements que nous pourrons appliquer chez nous afin d’améliorer les services que nous rendons à notre population, mais aussi pour renforcer les compétences des générations futures. »
États fédérés de Micronésie
« Notre système copie celui des États-Unis. Cette semaine m’a permis de découvrir d’autres notions et d’identifier de nouveaux axes de réflexion pour faire évoluer nos processus. »
Australie
« Cette semaine est une opportunité pour échanger, comprendre les défis auxquels sont confrontés nos différents pays et identifier nos différences et nos similitudes. Ce partage est nécessaire pour renforcer nos compétences. »
Iles Salomon
« J’ai découvert de nouvelles théories de management, ainsi que le dispositif des Cases numériques - que je trouve très pertinent et bien adapté. J’ai aussi réalisé les enjeux liés à l’apprentissage de la langue française qui est peu développé chez nous. »