Coopération renforcée avec Wallis-et-Futuna
27 mars 2019
Une délégation de la Nouvelle-Calédonie, conduite par le président du gouvernement, s’est rendue à Wallis-et-Futuna pour la 4e commission de suivi de l’Accord particulier qui lie les deux archipels et l’État depuis 2003. L’occasion de donner un nouvel élan à cet outil de coopération et d’intégration régionale.
Pour participer à cette commission de suivi très attendue – la précédente remontait à 2012 – Philippe Germain était entouré de Valentine Eurisouké, membre du gouvernement, Philippe Dunoyer, député de la Nouvelle-Calédonie et Dominique Molé, vice-président de la province Sud. Signé le 1er décembre 2003, l’Accord particulier entre l’État, la Nouvelle-Calédonie et les îles Wallis et Futuna fixe les relations entre les territoires et vise à accompagner et à soutenir le développement de Wallis-et-Futuna à travers des actions de coopération dans les domaines de la santé, l’éducation, la formation... « L’héritage de l’Accord, ce sont des générations d’enseignants du premier degré et d’infirmiers wallisiens et futuniens formés en Nouvelle-Calédonie. Nos sapeurs-pompiers en ont aussi bénéficié », a rappelé le président de l’Assemblée territoriale, David Vergé. Par ailleurs, des échanges se sont développés entre les chambres consulaires et les services administratifs, notamment dans le domaine de la santé.
Ce bilan a été dressé en ouverture de la 4e commission de suivi qui a eu lieu le lundi 25 mars dans les locaux de l’Administration supérieure à Mata-Utu. Il a été suivi par un point d’étape sur les nouveaux projets retenus dans le cadre de l’Accord et la signature de leurs conventions de financement. Des opérations qui ont pu être lancées grâce à la venue d’une mission technique de Nouvelle-Calédonie, menée par le secrétaire général du gouvernement Alain Marc, en juin 2018. Ces projets concernent l’enseignement agricole, l’animation jeunesse, l’ouverture du pôle espoirs rugby à de jeunes joueurs wallisiens et futuniens, les infrastructures terrestres ou encore la création d’une pépinière d’entreprises, pilotée par la dynamique Chambre de commerce, d’industrie, des métiers et de l’agriculture (CCIMA) de Wallis-et-Futuna (lire l’encadré).
Lors de cette commission, Philippe Germain a appelé à « retrouver l’esprit de l’Accord particulier », mais aussi à l’étendre. Ouvrir à davantage de domaines de coopération, proposer un nouveau modèle de programmation et de suivi des projets, et sécuriser les moyens financiers, telles sont les intentions inscrites dans une déclaration signée l’après-midi même entre Philippe Germain et David Vergé. Une séquence forte qui s’est déroulée en présence de la délégation calédonienne et d’élus wallisiens et futuniens dans l’hémicycle de l’Assemblée territoriale. Chaque partenaire s’engagerait notamment à se doter d’une enveloppe annuelle de coopération, d’environ 50 millions de francs pour la Nouvelle-Calédonie, afin de mener à bien ces projets. Objectif ? Faire de l’Accord un véritable outil opérationnel pour le développement économique de Wallis-et-Futuna, et comme il le prévoyait, fixer la population du fenua. Mais aussi offrir l’opportunité aux deux territoires « d’approfondir leur intégration régionale et de renforcer leur poids dans leurs relations internationales », a déclaré le président du gouvernement.