L’intégration régionale sous l’œil d’un expert
31 janvier 2020
À l’occasion de la venue d’Alastair Sutton, consultant britannique et juriste spécialisé en droit des affaires internationales, le gouvernement a organisé une conférence-débat le 30 janvier. Les échanges ont porté sur les perspectives d’intégration économique de la Nouvelle-Calédonie dans la région.
Chefs d’entreprises, étudiants, représentants des consulats, des organisations patronales et professionnelles…. Plus de cinquante personnes ont participé à la soirée débat, ouverte à tous, du consultant britannique, Alastair Sutton. Une opportunité rare de partager l’expertise de ce juriste en droit des affaires internationales et spécialiste des négociations internationales pour la Commission européenne. La soirée s’est déroulée en présence de Christopher Gygès qui a rappelé le contexte de la mission d’Alastair Sutton en Nouvelle-Calédonie : « Le gouvernement a la volonté d’intégrer davantage le territoire dans son espace régional. Nous devons construire des relations amicales, équilibrées et bénéfiques pour tous, que ce soient avec les grands pays comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande ou avec les autres îles du Pacifique. Nous avons de nombreuses opportunités d’échanges commerciaux avec nos voisins qui constituent des relais de croissance, a souligné le membre du gouvernement en charge de l’économie, des mesures de relance et du commerce extérieur. C’est pourquoi nous avons souhaité bénéficier de l’expérience d’Alastair Sutton pour construire cette vision à long terme. L’objectif est de donner une meilleure visibilité des perspectives économiques calédoniennes à notre jeunesse. »
Relations d’amitié
Guidé par le service de la Coopération régionale et des relations extérieures du gouvernement durant son séjour, Alastair Sutton a rencontré de nombreux acteurs économiques et services calédoniens. Après avoir crevé l’abcès du Brexit, celui qui côtoie l’Union européenne depuis plus de 50 ans a rappelé ses premiers conseils. « Il faut d’abord jeter les bases de l’amitié et de la coopération pour apprendre à mieux se connaître et identifier les sujets d’intérêt communs. Le juridique doit venir ensuite pour encadrer et intensifier les échanges qui peuvent concerner des biens, des services ou des personnes. La Nouvelle-Calédonie a déjà signé des accords de coopération avec ses voisins, mais ils ne sont pas assez appliqués pour l’instant. »
Cibler les points forts
Le consultant a insisté sur l’importance d’impliquer la jeunesse et les universités dans les actions de coopération, en encourageant les étudiants à utiliser des dispositifs tels qu’Erasmus+ qui commence à se développer en Nouvelle-Calédonie. Autre levier pour notre territoire : sa biodiversité exceptionnelle et ses politiques de préservation. « Qu’importe le poids démographique, si vous êtes expert dans un sujet, on vous écoute ! », a lancé Alastair Sutton qui a encouragé les Calédoniens à cibler leurs points forts pour les mettre en avant dans les négociations commerciales. Après ce bref exposé, le public a pu échanger en toute convivialité avec le Britannique, parfaitement bilingue, pendant près de deux heures jugées enrichissantes. De retour à Bruxelles, il rédigera un rapport avec des recommandations qui alimenteront notamment le futur plan de développement en matière de commerce extérieur.