Calédonie et Polynésie à l’unisson
17 décembre 2019
Une délégation conduite par le vice-président Gilbert Tyuienon, accompagné des membres du gouvernement Yoann Lecourieux et Vaimu’a Muliava, a effectué une visite officielle en Polynésie française du 10 au 13 décembre. Objectif : poser les premiers jalons d’un accord cadre qui définira des champs de coopération entre les deux territoires.
Cousin francophone du Pacifique cher au cœur des Calédoniens, l’archipel polynésien, est en passe de devenir un partenaire privilégié de la Nouvelle-Calédonie. La première étape de ce rapprochement a eu lieu jeudi 12 décembre avec la signature d’un protocole d’entente entre la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française. Un engagement réciproque qui réaffirme la volonté commune des deux archipels de s’appuyer sur leurs identités océanienne et francophone afin de conjuguer leurs efforts au profit des deux collectivités et de leurs populations.
« Au-delà de l’acte politique, a souligné Gilbert Tyuienon, il est indispensable que les populations puissent faire vivre ce partenariat à travers leurs associations, leurs mairies ou leurs entreprises ».
Une relation de coopération et d’amitié
Ce protocole d’entente jette les bases d’un accord de coopération qui devrait être conclu en présence du président de la République Emmanuel Macron, lors du One Planet Summit qui se tiendra en avril 2020 à Tahiti.
Après le Vanuatu, Wallis-et-Futuna ou encore la Nouvelle-Zélande, la Polynésie française – qui a accédé au statut de membre à part entière du Forum des îles du Pacifique (FIP) en même temps que la Nouvelle-Calédonie en septembre 2016 – devrait ainsi s’affirmer comme un partenaire de choix de la Calédonie au niveau régional.
Développement économique, social, culturel, sportif…
Des secteurs d’intérêt commun (lire l’encadré) ont d’ores et déjà été identifiés lors des premiers échanges, tels que le savoir-faire touristique, la pêche ou encore l’artisanat qui représentent autant « d’opportunités pour notre jeunesse », a relevé Vaimu’a Muliava. Pour creuser ces pistes, « des groupes de travail vont être mis en place dans les deux territoires afin de lister les sujets sur lesquels nous voulons coopérer et ils sont nombreux ! », a complété Yoann Lecourieux, confiant quant à l’avenir de cet accord « basé sur une relation arrivée à maturité ».
- La gestion des ressources naturelles, notamment marines, dans un contexte de changement climatique grandissant ;
- des échanges entre établissements artistiques et entre administrations ;
- la mutualisation des formations dans les domaines touristique, de l’hôtellerie et de la sécurité civile, des métiers de la mer, des mines et des carrières ;
- les politiques de santé publique, notamment en matière de maladies non transmissibles ;
- les démarches administratives informatisées et le développement du numérique ;
- les modalités de la continuité territoriale dans le transport ;
- les projets de recherche-développement et d’innovation, notamment en termes de normalisation des produits ;
- la définition de positionnements technique et politique communs dans le cadre de la négociation des accords régionaux et internationaux.