Encourager le développement de nouvelles approches dans le secteur minier
10 juillet 2023
Une délégation calédonienne a participé, du 19 juin au 2 juillet, à la formation « Energy Resource Governance Initiative (ERGI) Academy » à l'Université du Nevada, à Reno aux États-Unis. Une formation prise en charge par l’Australie qui s’inscrit dans une volonté de soutenir les relations entre les deux pays dans le secteur minier. Un bilan positif que la délégation a partagé ce jeudi 6 juillet à la résidence du consulat d’Australie.
ERGI Academy, basée à l'Université du Nevada, Reno (UNR), est conçue pour accueillir à l'UNR des délégations de responsables de la politique minière du monde entier, afin de partager les meilleures pratiques en matière de réglementation et de gouvernance minières. L’académie est financée par le Département d'État américain et le gouvernement australien, qui prend en charge chaque année, la participation de deux délégations au programme. Cette année, la Nouvelle-Calédonie et le Vietnam en sont bénéficiaires.
Développer de nouvelles approches dans le secteur minier
La délégation calédonienne accueillie au Nevada comprenait cinq personnes : Remy Desbordes et Willy Foucher, de la direction de l’Industrie, des mines et de l’énergie (DIMENC), Lauretta Devaux, du service de Coopération régionale et relations extérieures (SCRRE), France Jewine, du cabinet du président du gouvernement et Alphonse Pujapujane, de la Société de développement et d’investissement des îles (SODIL). Ils ont fait un retour de leur expérience à l’invitation de la consule générale d’Australie Annelise Young pour qui cette opération permet de « consolider le partenariat entre nos deux pays ».
Durant deux semaines de formation intensive, la délégation a pu aborder de nombreux sujets : la gestion de l’environnement et la remise en état des mines, les standards internationaux de reporting, la montée en compétences de la main d’œuvre minière, la fiscalité minière ou encore la santé et la sécurité dans le secteur. Pour France Jewine, « ces deux semaines ont été très intenses, mais globalement les échanges ont permis d'apprécier les différentes approches dans le secteur de la mine et de la métallurgie. C’est une formation bénéfique qui doit être mise à profit pour élargir et consolider dans notre pays la vision sur les volets sociétaux, environnementaux et économiques, piliers du développement durables ». Même impression pour Alphonse Pujapujane, qui souhaite valoriser cette expérience auprès des acteurs.
Cette formation a également permis « de faire connaître la Nouvelle-Calédonie, son mode d'extraction et ses différents procédés en matière minière et métallurgique », comme l’a souligné Willy Foucher de la DIMENC. Charles Wea, chargé des relations extérieures au cabinet de la présidence du gouvernement, a enfin tenu à remercier l'Australie pour son soutien à ce programme en précisant que « l’initiative ERGI est amenée à soutenir le développement d’une gouvernance plus verte du secteur minier et métallurgique ».
ERGI
ERGI est une initiative stratégique créée en 2019 par l'Australie, le Canada, les États-Unis, le Pérou et le Botswana. Ces dernières années, le nombre de pays partenaires d'ERGI est passé à plus de 20. L'objectif d'ERGI est de favoriser et de promouvoir une bonne gouvernance du secteur minier afin de développer une chaîne d'approvisionnement en minéraux énergétiques résiliente parmi les pays partenaires. En effet, la demande croissante d'énergies renouvelables, de véhicules électriques et de technologie de stockage par batterie génère une demande sans précédent de minéraux pour les ressources énergétiques.
ERGI s’attache à trouver et diffuser les meilleures pratiques dans l'ensemble du secteur minier international. Bien que leurs secteurs miniers aient évolué de manière très différente, les cinq membres fondateurs de l'ERGI ont tous des économies minières robustes qui reflètent les meilleures pratiques mondiales. Pour diffuser ces bonnes pratiques, les pays partenaires fondateurs ont élaboré la boîte à outils ERGI (ERGI Toolkit) afin de partager et de renforcer les bonnes pratiques en matière de développement minier, depuis la cartographie des ressources minières jusqu'à la fermeture et la remise en état des mines. Les pratiques documentées dans la boite à outils ne sont pas normatives, mais offrent plutôt une vue de la manière dont différents pays miniers ont réussi dans le passé.