Le Vietnam s’engage contre la pêche illégale
11 janvier 2018
Le président du gouvernement a reçu la délégation vietnamienne, en visite du 9 au 11 janvier en Nouvelle-Calédonie, conduite par le vice-ministre de l’agriculture Van Tam Vu. La problématique de la pêche illégale et des blue boats a été au cœur des échanges.
Ce séjour avait un objectif clair : rencontrer les représentants de l’État et des collectivités locales afin de montrer l’engagement des autorités vietnamiennes dans la lutte contre la pêche illégale en Nouvelle-Calédonie. Ainsi que la volonté « de s’orienter vers un avenir de coopération prometteur », a souligné Van Tam Vu, avec des projets notamment en matière d’aquaculture.
Lors de cet entretien, le président du gouvernement a rappelé que la ZEE de la Nouvelle-Calédonie est dans un processus de classement en parc naturel. « Les blue boats portent gravement atteinte au patrimoine naturel de la Nouvelle-Calédonie et à ses récifs vierges », a ajouté Philippe Germain qui a demandé que ces pratiques illégales cessent.
Dès 2016, le chef de l’exécutif calédonien avait interpellé l’État sur cette problématique qui avait de ce fait mobilisé son réseau diplomatique. Conséquence, en octobre 2017, l’Europe a infligé un "carton jaune" au Vietnam au sujet de la pêche illégale. Une sanction qui pourrait évoluer, en l’absence de réaction de la part d’Hanoï, vers un "carton rouge". Elle se traduirait alors par une interdiction de la vente des produits de la mer vietnamiens dans les pays européens.
Les autorités vietnamiennes ont annoncé qu’elles souhaitaient stopper ces actions illicites avant le 30 juin 2018 en menant différentes actions. Par exemple, modifier les règles de la pêche au Vietnam, former les pêcheurs à la réglementation nationale et internationale, augmenter les sanctions financières, renforcer la surveillance et le contrôle au large à l’aide de GPS traceur pour les bateaux de plus de 15 mètres ou encore interdire la pêche et le commerce des holothuries au Vietnam. « Comme vous, je souhaite que l’histoire de la pêche illégale soit derrière nous pour établir une relation plus constructive en matière de coopération économique, commerciale, politique et scientifique entre nos deux territoires », a conclu Philippe Germain.