Les diplomates vanuatais se forment au français
25 avril 2018
Bernard Deladrière, membre du gouvernement en charge de la francophonie, a procédé au lancement d’une formation en français destinée à des diplomates vanuatais, à Port-Vila. L’événement s’est déroulé en présence de Jean-Pierre Nirua, ministre de l'Éducation, de la formation et de la francophonie du Vanuatu et de Gaetan Ruru, correspondant national de l’OIF.
Bernard Deladrière a exprimé sa grande satisfaction de voir cette formation destinée aux diplomates vanuatais mise en place. Avec beaucoup d’émotion, il a indiqué que 45 ans auparavant, jour pour jour, après avoir réussi le concours d’entrée aux affaires étrangères, il commençait sa formation de jeune diplomate au quai d’Orsay avant de rejoindre son premier poste à l’île Maurice !
Cette formation de haut niveau, dont l’intitulé exacte est « formation en français sur objectifs spécifiques », est articulée entre le Centre de rencontres et d'échanges internationaux du Pacifique (CREIPAC), l'Institut de formation des agents publics (IFAP) de Nouvelle-Calédonie et l'IFAP de Port-Vila. Fruit d’un intense travail de coopération – facilité par l'adhésion de la Nouvelle-Calédonie en tant que membre associé de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) – elle illustre à nouveau la profonde amitié qui unit de longue date nos deux pays. Relations qui ont été renforcées par des conventions de coopération, comme celle du 3 mars 2017 où un article spécifique porte sur la coopération dans le domaine de la langue française, ou encore la commission mixte du 17 juillet 2017 qui s’est tenue à Port-Vila.
À l’IFAP de Port-Vila, les stagiaires ont déjà pu suivre le premier module de la formation, spécifiquement dédié au français. Quatre autres modules suivront dans le domaine des relations internationales, qu’il conviendra de compléter avec une formation au protocole. Le membre du gouvernement a signalé le rôle essentiel des diplomates francophones de la région dans la diffusion et la promotion des valeurs portées par la francophonie. Il a rappelé les propos de Jean-Pierre Nirua lors de leur dernière rencontre : « Il est de notre devoir, au Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie, de « francophoniser » la région (…). Les Francophones étant minoritaires, avec 35 % de la population, il faut aller encore plus loin en visant un réel bilinguisme ».
Bernard Deladrière espère que le succès de cette formation ouvrira la voie à d’autres opérations en direction des hauts-fonctionnaires francophones Vanuatais. « Cette langue française est l’un des poteaux centraux de nos sociétés puisqu’elle tend naturellement au partage, à la diffusion des valeurs communes, des progrès de toutes natures et origines, dans le respect des identités et de la diversité culturelle. C'est une philosophie autant qu'une politique, une fraternité de valeurs portée par une dynamique ouverte », a ajouté le membre du gouvernement avant de s’adresser aux futurs ambassadeurs et leur livrer deux citations, l’une d’un écrivain et artiste russe, Ivan Tourgueniev : « La franchise est la meilleure des diplomaties, sans doute parce qu’elle ne fait pas de tort à l’autre ! », et l’autre d’Émile Zola : « Tout peut se dire ; seulement, il y a une façon de tout dire. » Et de conclure : « C’est ce que vous allez apprendre ! »