Un agent du gouvernement aux Jeux de Pyeongchang

26 janvier 2018

Information

Guillaume Goyetche a été retenu comme médiateur linguistique français-anglais pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver en Corée du Sud.

Guillaume Goyetche a été retenu comme médiateur linguistique français-anglais pour les Jeux olympiques et paralympiques d'hiver en Corée du Sud.

À 29 ans à peine, Guillaume  Goyetche s’apprête à vivre une expérience unique ! Le jeune agent de la Nouvelle-Calédonie est l'un des traducteurs-interprètes recrutés par l’Organisation  internationale de la francophonie (OIF) pour les 23es Jeux olympiques d’hiver. Le chanceux s'envole ce 27 janvier pour la Corée du Sud.

Tout a commencé…. par un “appel à manifestation d’intérêt” lancé par l’OIF dont la Nouvelle-Calédonie est membre associé depuis novembre 2016. L’organisation recherche dix jeunes volontaires, maîtrisant le français et l'anglais, pour être médiateurs linguistiques pendant les Jeux de Pyeongchang. Traducteur-interprète au service de la Coopération régionale et des relations extérieures (SCRRE), Guillaume entend parler de ce recrutement par une collègue. « C’est vraiment elle qui m’a incité à déposer ma candidature. Nous avons vérifié ensemble si je pouvais postuler. » Sur son CV, le jeune homme peut faire figurer deux masters en littérature anglaise/américaine obtenus en Australie et aux États-Unis où il a vécu pendant dix ans. « Ce bagage universitaire me sert énormément dans mon travail. Bien parler anglais ne suffit pas pour être un bon traducteur. Il faut aussi avoir une culture générale étendue et savoir effectuer des recherches pour trouver la traduction au plus juste, surtout lorsque le vocabulaire est technique. »

La vie comme sur un court de tennis

Dans son dossier pour l’OIF, le candidat doit également fournir une lettre de motivation, ce dont il ne manque pas ! « Le sport et l’esprit olympique ont une résonnance particulière pour moi, confie Guillaume qui a grandi avec un handicap physique. J’ai joué au tennis pendant vingt ans. J’aborde la vie de la même manière que sur un court, que ce soit pour avancer, résoudre des problèmes, se confronter à soi-même. C’est toujours moi qui me fixe des limites. Si j’ai un regret, c’est de ne pas avoir pu être le joueur de tennis que j’aurais souhaité ! ».

Le Calédonien n’est pas un spécialiste des sports d’hiver, mais participer à un tel  événement le comble d’avance, d’autant que sa candidature a été retenue pour les Jeux olympiques (9-25 février) et les Jeux paralympiques (9-18 mars). Sa mission, en qualité de médiateur linguistique, sera d’intervenir auprès de la presse, des sportifs et des membres des délégations francophones. « Je participerai par exemple à la traduction du journal des jeux et je ferai aussi de l’interprétariat lors de réunions de chefs de mission ou d’interviews d’athlètes. » 

Deux Calédoniens à Pyeongchang

Pour pouvoir vivre cette fabuleuse expérience, Guillaume aura pu compter sur le soutien de Bernard Deladrière, membre du gouvernement chargé de la francophonie. « Cette participation est l'une des premières illustrations de ce que peut apporter l’adhésion de la Nouvelle-Calédonie, en tant que membre associé, à l’Organisation internationale de la francophonie, souligne-t-il. Ce sont des résultats très encourageants puisque nous aurons deux représentants sur place. En effet, toujours sous l’égide de l’OIF, la journaliste Nadine Goapana a été sélectionnée lors de l'opération “Jeunes reporters” pour couvrir les Jeux avec d’autres confrères d’Asie-Pacifique ».

Comme convenu dans le cadre du projet porté par l'OIF, les volontaires francophones seront encadrés par le service linguistique du comité d’organisation de Pyeongchang 2018 qui prend également en charge leur hébergement, le transport, l'assurance et les repas. Guillaume s'apprête sereinement à affronter les frimas de l'hiver coréen : « J'ai vécu deux ans en Pennsylvanie où j'ai eu bien froid. Je devrais survivre ! ». Et revenir la tête remplie de merveilleux souvenirs...

Jeunes reporters francophones aux JO

Organisé par le Bureau régional de l’Asie-Pacifique de l’OIF, un atelier de formation a réuni une quinzaine de jeunes reporters francophones – originaires de quatre pays de la région – en décembre dernier à Hanoï. Objectif ? Les préparer à la couverture médiatique des prochains Jeux d’hiver et sélectionner les meilleurs pour partir en Corée du Sud. Parmi les candidats, une journaliste calédonienne, Nadine Goapana, a été retenue. Pendant la formation, les stagiaires ont pu profiter de l'expérience d’Alain Mercier, le rédacteur en chef du site Internet Francsjeux, spécialisé dans le sport, qui a pris part à plusieurs olympiades. Pour Bernard Deladrière, « les différentes opérations menées par l'OIF montrent bien la volonté de l'organisation de veiller à la promotion et à l'usage de la langue française pendant les Jeux olympiques ».