Le vivre-ensemble au sommet de la Francophonie
16 octobre 2018
Erevan, la capitale de l’Arménie, a accueilli les 11 et 12 octobre le XVIIe sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Chargé de ce secteur au gouvernement, Bernard Deladrière était présent pour la Nouvelle-Calédonie devenue membre associé de l’OIF en 2016.
Après avoir assisté à la 35e conférence ministérielle de la Francophonie, organisée du 7 au 10 octobre à Erevan, puis au premier Forum francophone de l’économie numérique, Bernard Deladrière a représenté le président du gouvernement Philippe Germain au XVIIe sommet de la Francophonie. Une rencontre imprégnée des mélodies de Charles Aznavour disparu quelques jours plus tôt. Le chanteur français, aux racines arméniennes, devait d’ailleurs accompagner le président de la République Emmanuel Macron afin de donner un concert. Pour la Nouvelle-Calédonie, il s’agissait du deuxième rendez-vous depuis son accession au statut de membre associé de l’OIF, qui est « un partenaire international incontournable », a insisté le membre du gouvernement en charge de la francophonie.
Les 84 États et gouvernements de l’organisation, qui ont la langue française en partage, étaient réunis cette année autour du « Vivre ensemble ». Un thème qui trouve « un écho tout particulier en Nouvelle-Calédonie », a souligné Bernard Deladrière dans son discours aux délégations. « Depuis trente ans, elle pratique le vivre-ensemble grâce aux accords de Matignon et de Nouméa qui ont su ouvrir le chemin de la paix par le dialogue, le partage du pouvoir, le rééquilibrage économique, social et culturel ainsi que la reconnaissance de l’identité kanak, le peuple d’origine », a-t-il ajouté.
Le membre du gouvernement a également évoqué le référendum du 4 novembre prochain et a invité les délégations à suivre ce rendez-vous avec l’histoire. À cette occasion, il a tenu à saluer toutes les mesures prises par l’État, en liaison avec les forces politiques locales, pour que ce scrutin « se déroule dans des conditions de liberté, de sincérité et de loyauté, en présence d’observateurs de l’ONU, conformément à la Constitution française, au droit international et aux valeurs de la francophonie ».
Bernard Deladrière a ensuite indiqué que « le français est la langue de communication et le ciment du vivre-ensemble en Nouvelle-Calédonie où existent 28 langues kanak, reconnues comme langues d’enseignement et de culture, et où l’on parle aussi wallisien, tahitien, vietnamien, indonésien, dans le respect de la diversité culturelle et linguistique, l’une des valeurs majeures de la francophonie ». Pour toutes ces raisons, a-t-il conclu, « la Nouvelle-Calédonie se reconnaît totalement dans la Déclaration d’Erevan qu’elle soutient sans réserve ».
Le XVIIe sommet de la Francophonie s’est achevé, le 12 octobre, avec l’élection par consensus de la cheffe de la diplomatie rwandaise, Louise Mushikiwabo, à la tête de l’organisation.
Francophonie dans le Pacifique
Cette grande rencontre a été l’occasion de renouveler les liens qui unissent la Nouvelle-Calédonie et le Vanuatu, membre de l’OIF, représenté à Erevan par son Premier ministre Charlot Salvai. « Notre petite communauté francophone de 280 000 habitants, sise dans un océan anglophone, a décidé d’unir ses forces à ce pays, a expliqué Bernard Deladrière. Le XIe Forum francophone du Pacifique, organisé conjointement pour la première fois cette année à Port-Vila, a contribué à créer un espace de coopération, de solidarité et d’échanges en portant communément nos efforts, avec l’appui de l’OIF, sur deux thèmes : l’apprentissage du français en contexte plurilingue et l’éducation à l’environnement ». En effet, le membre du gouvernement a rappelé que la Nouvelle-Calédonie était déterminée, avec le soutien des organisations régionales et internationales, à prendre une part active et décisive dans l’élaboration d’une politique de gestion durable de l’océan Pacifique.