Porter la voix des PTOM auprès de l’Europe

16 octobre 2019

Information

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a ouvert les travaux du 14e comité de suivi sur le partenariat entre l’Union européenne et les pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) français (photos : Maison de la Nouvelle-Calédonie).

La ministre des Outre-mer Annick Girardin a ouvert les travaux du 14e comité de suivi sur le partenariat entre l’Union européenne et les pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) français (photos : Maison de la Nouvelle-Calédonie).

Le président du gouvernement Thierry Santa a participé au 14e comité de suivi sur le partenariat entre l’Union européenne et les pays et territoires d’Outre-mer (PTOM) français qui s’est tenu le 14 octobre à Paris. Une réunion de première importance politique, économique et financière, co-organisée par la Nouvelle-Calédonie et le ministère des Outre-mer.

Les travaux du comité de suivi se sont déroulés à la Maison de la Nouvelle-Calédonie, en présence de la ministre des Outre-mer Annick Girardin et des représentants des PTOM français : la Nouvelle-Calédonie avec le président du gouvernement Thierry Santa, mais aussi la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Barthélemy et Saint-Pierre-et-Miquelon. Comme son nom l’indique, cette rencontre permet de faire le point sur une année de négociations écoulée et d’établir les prochaines actions à mener. Avec un contexte particulier cette année, celui du renouvellement des institutions européennes, mais aussi du départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne et donc de ses actuels PTOM, qui sont les plus nombreux (lire l’encadré)

Une enveloppe de même volume

En effet, le Brexit pourrait avoir des conséquences sur le financement européen en faveur des pays et territoires d’Outre-mer. C’est pourquoi l’État et les représentants des PTOM français ont décidé, lors de ce 14e comité de suivi, de défendre une enveloppe de même volume que précédemment, soit 500 millions d’euros (environ 59,5 milliards de francs), sinon supérieure. Ce message a été relayé à Bruxelles le 15 octobre dans le cadre de la 100e réunion tripartite qui rassemble l’ensemble des PTOM, leurs États membres et la Commission européenne. « Nous maintiendrons que les PTOM sont les indispensables têtes de pont du rayonnement européen, notamment dans le Pacifique, où, en cas de Brexit, il n’y aura plus que des territoires français d’outre-mer pour représenter l’Europe », a insisté Thierry Santa. À Bruxelles, le président du gouvernement doit également assister à la Conférence Océan, organisée par l’association des PTOM (OCTA) dont la Nouvelle-Calédonie va prendre la présidence dans le courant du premier semestre de l’année 2020.

 

« Nous demandons à l’État, qui reste l’interlocuteur privilégié avec l’UE, de soutenir toutes nos interventions auprès de l’Europe », a indiqué  ​​​​​​​Thierry Santa.

« Nous demandons à l’État, qui reste l’interlocuteur privilégié avec l’UE, de soutenir toutes nos interventions auprès de l’Europe », a indiqué  ​​​​​​​Thierry Santa.

 

 

PTOM en bref

Le statut de pays et territoires d’outre-mer (PTOM) concerne 26 pays et territoires liés constitutionnellement à un État membre de l’Union européenne (France, Danemark, Pays-Bas et Royaume-Uni), mais ne faisant pas partie du territoire de l’UE. Les PTOM sont donc simplement "associés" à l’Union européenne. Les règles et les procédures de ce partenariat sont établies dans des Décision d’association Outre-mer. Pour la France, ces territoires sont la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Saint-Pierre-et-Miquelon, les Terres australes et antarctiques françaises, et Saint-Barthélemy.